Il vaut mieux être averti avant de se lancer dans l'aventure: Anthony Wong et Herman Yau sont de grands malades, et absolument rien ne les repousse. A tel point que le déjà méchamment virulent (et très semblable) Ebola Syndrome ferait presque figure de comédie à côté.

Je m'attendais à un truc du genre, mais ça va encore plus loin dans l'horreur que ce que j'aurais pu imaginer, avec un Anthony Wong chauve affublé de grosses lunettes affreuses, fou furieux au premier degré qu'absolument rien n'arrête. Immolation, viol, multiples découpages à la feuille de boucher et évidages en tout genres, tout y passe. Même l'urine dont il fait un remède novateur pour les saignements internes. Et même un savon...

Autant l'enquête policière, pleine de longueurs et de remplissage à coups de running gags (exactement comme dans Ebola Syndrome), qui tourne en dérision les flics de Macau qui passent leur temps à se rejeter la faute les uns sur les autres pour admirer les boobs des prostituées que leur chef ramène au commissariat est marrante. Surtout mise en parallèle avec le serial-killer qui transforme sans problèmes les témoins gênants en beignets pour ses clients, ça réserve de bonnes surprises (la prise d'empreintes digitales sur une main coupée qui a passé deux semaines dans l'eau de mer est juste à mourir de rire). Autant plus ça avance plus le ton devient noir et amoral.

La deuxième moitié du film où le tueur invincible se fait taper dessus par tout le commissariat ET les autres prisonniers pendant une demi-heure non-stop est juste hallucinante, avec un suicide à la pelle ultra crispant. C'est même pas du gore qui tâche à la Ricky-Oh, y'a pas mal de rouge et la violence est traitée de façon très graphique mais le trash vient essentiellement des tabous qu'Herman Yau explose allègrement dans un crescendo jusqu'à l'extrême, avec un flashback à la fin juste insoutenable... et sans aucun hors-champ. (La décapitation putain, je déteste mettre des smileys dans mes critiques mais là O__O).

Pour tout ceux qui pensent que le personnage de Choi Min-Sik dans J'ai rencontré le diable est le pire timbré de l'univers, qu'ils aillent jeter un oeil du côté de The Untold Story. Ils partagent beaucoup de choses au rayon boucherie et résistance aux coups mais le Coréen ferait presque mormon à côté du timbré de Hong-Kong... inspiré d'un fait divers qui plus est.

Bon appétit tout le monde !

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le 30 mai 2012

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FoxmcCost

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