Sorti le 11 Mars 2015, le film "The Voices" de Marjane Satrapi, est passé assez inaperçu... à mon grand regret ! De mon point de vue, ce film à la fois déjanté et terrifiant aurait pourtant dû figurer au panthéon des meilleurs films de 2015 . Avec un Ryan Reynolds crédible et parfaitement taillé pour ce rôle, le film a pourtant beaucoup à dire.


Synopsis :


Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments...


Critique:


En premier lieu, il faut savoir que le film est assez dérangeant, en effet l'humour burleque et noir mélé à la violence de certaines situations donne un coctail assez spécial. On culpabilise de trouver cela aussi drôle et on a presque pitié pour le personnage principal, malgré les horreurs qu'il peut faire.


Le film est drôle, tragique, et prenant. Il est bien filmé et a une vraie "pâte" dans sa direction artistique (qui nous rappelle un peu Persepolis de la même réalisatrice). De plus, Ryan Reynold joue parfaitement son rôle et montre son plein potentiel d'acteur dans le film.


Mais l'interêt principal du film reste sa vision assez différente et neuve du psychopathe : Celui d'un homme qui est perdu et qui n'est pas profondemment mauvais, déchiré entre des entités lui dictant sa conduite (son chat et son chien, représentant à merveille sa schizophrénie). On ressent tout au long du film de l'empathie et du dégout pour Jerry, ne sachant jamais quel sentiment choisir entre les deux.


Avec des scènes hallucinantes, completement burlesque et "WTF", ce petit ovni est à voir ne serait-ce que pour l'originalité de son univers.


Critique originale

Koala_Barbu
9
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le 15 avr. 2016

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Koala Barbu

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