Un Carpenter mineur...mais un Carpenter tout de même !
Attendu par tous, voici enfin le retour de Carpenter au cinéma, après 7 ans d'absence (si l'on omet ses épisodes pour Masters Of Horror).
The Ward est une réussite technique incontestable, et ce bon vieux John n'a pas perdu la main. Sa réalisation, qui sait être nerveuse quand il le faut, couplée avec la très belle musique de Mark Kilian, instaure une petite ambiance assez angoissante par moments (à noter, un magnifique générique d'ouverture).
Le film est sérieux, et l'ironie présente dans les dernières œuvres de Carpenter (Los Angeles 2013, Vampires, Ghosts of Mars, La fin absolue du Monde, et Piégée à l'intérieur) semble être clairement estompée.
Aussi, le fantôme a une sacrée bonne gueule, et sa première vraie apparition (lorsqu'il égorge soudainement une patiente) fait son petit effet...
Mais bon sang, quel scénario merdique !!! Écrit par les frères Rasmussen (inconnus au bataillon), et clairement influencé par le cinéma horrifique espagnol, ce dernier aligne tous les poncifs possibles et imaginables, jusqu'au twist de fin obligatoire. L'histoire s'avère ainsi ennuyante, et c'est véritablement la réalisation de Carpenter qui rends certaines scènes intéressantes (notamment le prologue, ou bien le climax avec le fantôme).
Bref, le résultat final s'avère finalement assez anecdotique. Mais la faute n'incombe pas vraiment à Carpenter...
Souhaitons lui donc un meilleur scénario pour son prochain projet.