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Si certains auraient pris un tel sujet avec empathie et lourdeurs larmoyantes, lui, le rend massif et monstrueux pour finalement, prendre le spectateur à revers. Puisque derrière cette approche de la monstruosité il y a l’envie de renvoyer le spectateur vers son propre regard et sa manière de juger l’autre. Très rapidement, le regard du cinéaste mute. Ce qui pouvait dégoûter, dans un premier temps va, au fil des minutes, toucher puis bouleverser. Le spectateur se surprend à ne plus être dégoûté par un acte pouvant l’être de par nature (ingurgitation de nourriture par exemple), mais à être bouleversé par ce que l’acte représente pour le personnage (pouvant le détruire psychologiquement ou physiquement). Un personnage touchant de par sa mentalité humaniste, mais rendu absolument bouleversant grâce à une incarnation sur-réel de l’acteur Brendan Fraser. Il réside dans un simple regard de ce dernier, une humanité, une profondeur d’émotion rarement atteinte au cinéma. Un personnage magnifiquement écrit, avec nuance et bienveillance, sublimé par son interprète.