Derrière l'affiche presque racoleuse de The Witch in the Window - qui n'a au final que très peu à voir avec le film - et son label "film d'horreur" se cache un petit bijou bien loin des clichés de la maison hantée.
Le titre temporaire était d'ailleurs The Vermont House (selon IMDb), appellation qui fait sens tant la sorcière n'apparaît que comme excuse à une intrigue de nature bien plus intimiste et dramatique, dans les paysages sublimes et sublimés du Vermont. La caméra d'Andy Mitton, dans une photographie et composition ultra-léchées, explore notamment la relation père-fils de Simon et Finn dans les prémisses de l'adolescence et dans le contexte du couple séparé. Un père visiblement désemparé, avec comme objectif d'offrir à son ex-femme et son fils une maison de campagne de rêve où s'établir durablement. Accompagné par son fils pour quelques jours, il entame son projet de rénovation avant de découvrir les secrets de la bâtisse. Au yeux du jeune Finn, les horreurs du monde réel rendent le fantastique acceptable et presque attrayant.
Le film est court, 1h15 seulement, mais intense de par son rythme. Un lent et beau cauchemar où toute tentative de fuite de Simon est entravée, donc vaine.