Aronofsky s'intéresse au milieu du catch, sport-spectacle à la fois bourrin et méticuleusement préparé, et nous livre un "Wrestler" en fin de parcours fort touchant, magnifiquement interprété par Mickey Rourke qui ne fait plus qu'un avec le personnage. Délaissant ses tics de "Requiem for a Dream", le réalisateur adopte ici un ton très sage approprié, avec notamment un usage de la caméra à l'épaule évoquant un documentaire, et ne quitte jamais son personnage fatigué, brisé, rejeté par ses proches mais accro aux acclamations du publics. Avec en prime une BO nostalgique bourrée de hard rock des 80's, "The Wrestler" s'avère ainsi être un film prenant, parfois dur, et beaucoup plus subtil que le manière dont est souvent présentée le catch.