Calamity Jane, cheveux blonds gominés.
Le catch c'est marrant, c'est festif...et c'est aussi du chiqué.
Ce sont d'abord les cirques qui, au milieu du 19ème siècle en Europe, présentaient des spectacles de lutte avant que le flambeau soit repris aux Etats-Unis dans les années 60, pour en faire ce que l'on connait aujourd'hui, à savoir une bonne dose de faribole entre 2 tranches de connerie.
- The Wrestler - nous amène dans les coulisses où se prépare le show, où la représentation est montée en une scène bien rodée pour un public en demande de sensations, de violence et de sang.
Si l'on doutait encore de l'aspect théatral du ring, le film fait toute la lumière sur les arrangements qui se trâment derrière les costumes des lutteurs.
Hors des projecteurs, il y a aussi le business et la dope qui va avec, le scénario ne délaisse non plus ce côté sordide.
Malmené par la vie, détruit par la bouteille, "The Ram" n'existe qu'au travers de son public. Il y a de la pudeur et une grande sensibilité dans l'interprétation principale.
Tandis que le personnage "casse des têtes entre ses fesses le week-end" il passe la charlotte pour faire l'hôtesse de supermarché la semaine. Mikey Rourke est aussi convaincant sur le ring que derrière la caisse, les deux versants du personnage sont justement exploités et aussi bien interprétés l'un que l'autre. Le film gagne très nettement en intérêt et en saveur sur ces points là.
Loin de se ménager, Mikey Rourke se lance à corps perdu dans son rôle jusqu'à pousser la chansonnette.
La BO tantôt dramatique tantôt entraînante avec des morceaux d'AC/DC est parfaitement accordée. Les dialogues sont tout aussi sincères.
On pourrait croire que - The Wrestler - est un film gauche, mal agencé, mal maîtrisé, mais il en est tout autre.
Une belle surprise donc.