Thelma et Louise, c'est l'idée même du road movie, mais aussi du voyage initiatique. Le film a été réalisé en 1991 par Ridley Scott avec les actrices Greena Davis et Susan Sarandon dans les rôles principaux. C'est l'histoire de deux jeunes femmes qui partent en week-end, pour oublier leurs mari, ou copain, ou problèmes divers... Et qui ne reviendront pas. Car au tout début du voyage, un incident survient : Thelma manque de se faire violer, et Louise, voulant la sauver et perdant son sang-froid, tue l'homme concerné. Ensuite, c'est la fuite... Mais une fuite libératrice, qui bien que les menant à leur perte, leur permet enfin de vivre pleinement, sans suivre les ordres de personne. Cette aventure, symbole d'une révolte féminine, est surtout déterminante pour Thelma : elle qui s'était mariée au sortir de l'adolescence à un homme devenu exécrable et n'a connu dans sa vie que l'obéissance et l'oubli de soi-même, peut alors donner libre cours à toute sa folie intérieure, ses pulsions, et se permettre les actions les plus insensées... Quant à Louise, cette vie de fugitive semble être faite pour elle, Commence alors une course contre la montre et contre le destin, pendant laquelle les deux femmes vivent une vie intense et glamour de hors-la-lois plus libres que le vent. Et les rôles des deux personnages principaux semblent s'échanger au cours du périple : Thelma, naïve et maladroite au début, devient redoutable, à croire qu'elle est née le révolver en main, et Louise, que l'on croyait pleine de ressources, manque plus d'une fois de flancher sous les coups durs. Malheureusement, les deux filles n'atteindront jamais le Mexique...

Ce film de 2h est impressionnant par ses paysages, de longues routes désertes aux alentours d'Oklahoma City, et par l'impression d'éveil à la vie et à tous ses possibles que l'on ressent avec Thelma. Le final est magnifique, plein d'une détermination très humaine de mettre la liberté avant tout, avant même la vie si c'est pour la passer enfermé. C'est l'idée du tout ou rien qui est symbolisée par ces deux femmes traquées qui jamais ne se rendront. Il a pu y avoir des moments d'hésitation, quelquefois de la faiblesse, mais à l'instant décisif leur volonté est claire, et il suffit d'un regard, d'un sourire pour partir le coeur débordant de jeunesse. Ce n'est peut-être pas l'exemple à suivre, mais en tous cas ça constitue une belle fin de film ! Anecdote amusante : Brad Pitt occupe un rôle secondaire dans ce film, lequel a lancé sa carrière...
Citronine
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 5 sept. 2014

Critique lue 489 fois

Citronine

Écrit par

Critique lue 489 fois

D'autres avis sur Thelma et Louise

Thelma et Louise
Gand-Alf
9

Deux rouquines en cavale.

Alors qu'il peine à s'extraire du carcan du cinéma de genre à qui il a donné certains de ses plus beaux représentants ("Alien", "Blade Runner", "Legend"...), le cinéaste Ridley Scott va enfin...

le 5 juil. 2014

73 j'aime

6

Thelma et Louise
Sergent_Pepper
5

Chicks and run

Il en va du vieillissement des œuvres comme de celui des personnes : la question n’est pas tant de savoir si l’on vieillit bien ou pas, mais plutôt d’accepter l’idée que l’âge accroît la les défauts...

le 5 févr. 2019

67 j'aime

17

Du même critique

Persona
Citronine
10

Un huis-clos existentiel

Ce film en noir et blanc s'ouvre et se ferme sur les mêmes images d'un garçon caressant un lointain visage de femme. Lointain par impossibilité d'aimer ? L'histoire commence par la présentation...

le 22 janv. 2012

8 j'aime

1

Nuage et eau
Citronine
8

Critique de Nuage et eau par Citronine

Nuage et eau. Unsui en japonais. Ces mots évoquent l'éphémère, le parcours cyclique de l'eau qui se répète encore et toujours. La notion de simple passage sur terre, laissant à peine une trace, est...

le 21 janv. 2012

6 j'aime

6

Un peu après la fin du monde
Citronine
7

Un peu après la fin du monde, une lecture qui nous emmène au-delà de l'histoire...

Objet surprenant que ce livre vert clair au titre évoquant la science-fiction. Rien dans son aspect extérieur ne nous prépare à son contenu – univers sombre, presque lynchéen, où la mort guette et où...

le 22 janv. 2012

4 j'aime