Entre l’excellent Iron Man estampillé Shane Black, et maintenant la très bonne surprise qu’est Thor : Le Monde des Ténèbres, il semblerait que le meilleur soit à venir avec Marvel, et ce sous l’influence du dantesque Avengers.
Mais revenons-en au sujet premier, à savoir ce second volet des aventures du dieu foudroyant, qui vient là surpasser avec aisance l’opus précédemment conduit par Kenneth Branagh ; tenant là un divertissement des plus plaisants, nul doute que l’arrivée de Alan Taylor, plus connu du côté du petit écran, ne soit donc pas anodine (sans compter la supervision de Joss Whedon).
En ce sens, le long-métrage apparait comme étant plus consistant, si l’on peut dire, que son aîné ; le point le plus marquant étant alors sans conteste le scénario, qui sans pour autant atteindre un seuil de complexité et de profondeur vertigineux, convainc de par ses multiples ressorts.
En somme, les éléments d’intrigues sont bien plus prenants, notamment de par un univers aussi plaisant qu’impressionnant, ainsi qu’au gré de scènes d’action savamment distillée, le tout parsemé d’un humour savoureux et de rebondissements brillants pour un blockbuster de cet acabit.
Le fond fait donc mine d’être irréprochable de prime abord, mais il convient malgré tout de souligner la présence de raccourcis scientifiques (dirons-nous), qui en viennent ainsi à s’apparenter à des facilités scénaristiques typiques du genre ; et, en outre, le ton et la tournure dramatique qu’aurait pu prendre certains pans de ce Thor sont plutôt légers, au même titre d’ailleurs que l’idylle de ce dernier avec Jane Foster.
Globalement, ce Monde des Ténèbres tient donc ses promesses, et la forme arborée par ce dernier abonde en ce sens : visuellement le film est une réussite, faisant preuve d’un certain esthétisme épique au gré de plans mouvementés, tandis que la BO rempli sans anicroches son office.
Enfin concernant les personnages et interprétations, le tout est satisfaisant, bien que la galerie de personnages secondaires reste peu approfondie, mais compensée par des prestations agréables (on notera la présence d’un Christopher Eccleston s’en sortant plutôt bien avec l’obscur Malekith) ; du côté des têtes d’affiche la donne est toutefois différente, et ce grâce à un Chris Hemsworth bien plus charismatique que précédemment, et un Tom Hiddleston surprenant et parfait au travers de l’ambigu Loki.
En conclusion on tient là un blockbuster remplissant à merveille son rôle de divertissement, tout en se voulant supérieur en tous points à son aîné, qui était déjà sympathique ; la phase 2 de Marvel au cinéma n’augure donc que du bon, et l’on espère qu’il en sera de même pour Le Soldat de l’Hiver…