Je n'avais plus ressenti ça depuis «Requiem pour un massacre».
Threads est conçu de façon à s'insérer dans le cinéma d'anticipation, de façon à interpeller avant qu'il soit trop tard. Ce n'est pas poussif, ni exagéré. Une tension se manifeste, et une famille, somme toute banale, qui ne saurait tarder à succomber sous ce monde qui s'effondre devant ses yeux.
Il n'y a pas de héros, pas d'héroïne, simplement des mortels comme vous et moi. Threads expose, à l'aide d'un croisement entre le documentaire et la fiction, le suicide d'une humanité. L'agonie d'humains de chair et d'os.
Ce n'est pas Springfield mais Sheffield.
La vie n'y est pas rose et elle sent la cendre.
Déprimant, terreux, bestial, mais nécessaire.