"Classique de vidéo-club" grâce à sa jaquette française (et son absence d'exploitation en salles...), Ticks avait, dans l'idée, presque tout de la version sous-stéroïde et plus graphique du sympa, mais PG-13, Arachnophobie.
Dans la pratique, par contre...
Si les scénaristes prennent l'initiative d'étoffer une histoire qui n'en demandait peut-être pas tant (les traditionnels vacanciers perdus dans les bois deviennent ici de jeunes gens en difficulté accompagnés d'un couple d'éducateurs largué, les tiques mutantes ne représentent pas les uniques ennemis du groupe et les morsures de ces bestioles provoquent des hallucinations... L'apport du co-producteur Brian Yuzna au script ?) cela se fait malheureusement au détriment de l'horrifique et des personnages:
Le bodycount est affreusement pingre au pro rata des profils en présence, eux-mêmes majoritairement sous-exploités ou fades (quand ce n'est pas, volontairement, insupportable comme le surnommé Monseigneur), à l'exception d'un Seth Green, déjà habitué aux rôles "nerdy" en 1993, et d'Alfonso Ribeiro à l'opposé de son personnage de Carlton se la jouant ici dur-à-cuire dans une composition, certainement consciemment, assez proche du Bender de The Breakfast Club.
Quant aux fameuses tiques du titre, pas de publicité mensongère: elles sont bien présentes tout du long, que ce soit sous forme de cocons gluants ou de boss final, elles sont là, sans trop d'inventivité et parfois avec contradiction (beaucoup se font simplement écraser), mais là... Au moins ça.
Surnagent toutefois deux éléments valant le détour: une séquence tendue dans un cabinet de vétérinaire et une métamorphose finale généreuse graphiquement, à voir peut-être pour ça et pour la potentielle nostalgie VHS qui peut être éprouvée devant une production de ce standing et son casting 90's.