Le premier qui tire
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le 1 juin 2015
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Une poignée de salopards tiennent les rôles principaux d’un film que l’on peut qualifier de retors. En effet, en 1976, Cliff Robertson (R.I.P., old timer !), Ernest Borgnine et Henry Silva avaient déjà fait leur preuves niveau art dramatique avec des films tels que Charly pour le premier, la Horde sauvage pour le second et, disons, quelques polars italiens tels que la Rançon de la peur pour le dernier de ces messieurs.
Lors d’une partie de chasse, cinq vétérans du Viêt-Nam rencontrent par hasard un autre groupe de vétérans de la même guerre. Sans raison, cet autre groupe se met à leur tirer dessus. Nos cinq protagonistes, dirigés par Rex, ripostent et tuent l’un d’entre eux avant de prendre la fuite. Dans les jours qui suivent, Rex et ses amis se rendent compte qu’aucune enquête n’a été ouverte suite à ce qui s’est passé. Rex commence à penser que les types qui les ont canardés cherchent à se venger…
L’intérêt de Shoot, relativement pauvre en scènes d’action, mais riche en suspense, réside avant tout dans le fait de montrer jusqu’à quel degré d’irrationalité peut mener la paranoïa de militaires qui ne pensent qu’en terme de logique guerrière. Plutôt que d’appeler la police, ils s’arment jusqu’aux dents (on a envie de dire : jusqu’au comique !) : fusils, mitrailleuses, grenades, jeeps… Ce film a surtout le mérite de nous mettre en garde contre la logique militaire, présentée ici comme une paranoïa institutionnalisée. Si ça c’est pas du paradoxe !
(Cette critique est parue dans le magazine satirique liégeois "Le Poiscaille" en octobre 2011 :
www.lepoiscaille.be )
Créée
le 11 déc. 2015
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