Tout le monde parlait de ce film comme une œuvre choc et déroutante.
Et bien, je suis ressortie de la salle passablament déçue : je m'attendais à tomber de mon siège et je me suis un peu ennuyée vers la partie avec le père. Le début était plutôt attrayant et dynamique puis ça retombe comme un soufflé de fromage dès que Vincent Lindon rentre en scène. Je l'ai trouvé complètement cringe et insupportable, peut-être était-ce voulu, mais ça m'a mis mal à l'aise.
Je sais pas ce que je peux dire de plus si ce n'est "bof". Les pop corns du ciné était la meilleure partie de la soirée je pense. Il y a quelques scène qui sont drôles comme le strip tease dans la caserne.
Mais il y a des passages que j'ai trouvé incohérent, comme le moment ou elle rencontre ce père abattu : comment elle s'est retrouvé avec lui subitement comme çà ? Puis lui qui croit voir son fils en elle, on sait pas trop si c'est vrai ou pas, ça aurait être déroutant mais j'ai trouvé que la sauce ne prenait pas, la partie une est en décalage avec la partie deux. Je m'entendais à voir des trucs trashs (c'est mon côté fétichiste) après avoir visionné une interview des spectateurs qui ont vu l'avant première à Cannes avant les Oscars, qui étaient outrés ou dérangés, mais bon le constat c'est que ça n'est pas super gore ni super dérangeant ni super profond. Je trouvais intéressant de dépeindre le portrait d'une femme violente, sociopathe et qui rejette radicalement sa grossesse en tentant de s'auto avorter. Mais quelque chose ne marche pas dans cette configuration. J'ai l'impression que J.Ducourneau a voulu offrir aux spectateurs, l'anti thèse du féminin comme un moyen de dénoncer les stéréotypes accordés "mythiquement" aux femmes (la douceur, la maternité, la sensibilité...) or dans le cas d'Alexia, c'est comme si on en avait fais une mixture monstrueuse sans vraiment avoir misé sur quelque chose de plus réaliste, de plus complexe si je dois dire. Féministe ou misandre ? Franchement je dirais ni l'un ni l'autre, car je trouve que la critique manque de tact, de balance. Cela m'a semblé comme n'étant d'ailleurs pas le sujet du film. Mais cela dit, j'admets qu'il est très rare de voir des films faits par des femmes dans un registre de genre tel quel le body horror, qui plus-est France donc c'est plutôt encourageant.

Papillon-Pourri
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le 19 août 2021

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Anouk Le bouc

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