Le résumé : on suit une héroïne passablement bizarre qui se révèle rapidement être une serial killeuse. Après quelques meurtres, elle se retrouve en cavale et en profite pour usurper l'identité du fils disparu de Vincent Lindon, un capitaine de pompiers.
Il y a quelques excellentes scènes qui virent presque au burlesque (la partouze qui vire à la tuerie, la macarena...), mais globalement c'est assez décousu. Le film mélange les thèmes du rapport au corps, de la séduction, de la transidentité, de la grossesse, de la douleur... On ne comprend pas très bien où le film veut en venir, ni les messages qu'il veut passer. Enfin, ce côté fouillis est peut-être l'effet recherché.
Visuellement, c'est indéniablement intéressant. Beaucoup d'images marquent. Le sentiment qui prédomine est le dégoût, mais ce n'est pas si gore que ça en fait. Je suis presque un peu resté sur ma faim. Il y a certes de nombreux passages dégueus et/ou douloureux, mais je m'attendais à pire après avoir lu préalablement le résumé sur internet. Je crois comprendre que le film est une allégorie du sentiment d'être dépossédé de son corps lors d'une grossesse? Et du côté dégoûtant de la parturition ?
L'actrice principale, Agathe Rousselle, est excellente. Si elle est mutique en paroles, elle arrive à exprimer énormément de choses avec son regard et sa gestuelle. Ses rares paroles n'en ont que plus de poids.
Je n'attendais pas du tout Vincent Lindon dans ce type de rôle, mais il faut reconnaître qu'il s'en sort très bien. Il joue un capitaine de pompiers sous stéroïdes avec un bon paquet de problèmes psy. Il a manifestement fait pas mal de muscu pour se préparer au rôle. C'est marrant, ça le change des drames sociaux où il interprète des chômeurs en difficulté.
En bref : un nez cassé, le cul musclé de Vincent Lindon, une aiguille dans l'oreille, une réanimation sous Macarena, des seins comprimés sous un tissu beaucoup trop serré, de l'huile de vidange qui goutte par le bas