TITANIC
Ô grand et triste Titanic
J'ai embarqué 25 ans plus tard
Avant d'être contraint au départ
Tu as harponné mon cœur si vite
Au cœur de tes précipices
Au cinéma, les autres riaient
Moi, j'étais triste supplice
Voir tous ces gens condamnés
M'a fait pleurer d'impuissance
Ces vies gâchées que l'on commémore
Pourquoi tant de négligences
C'est la fin de l'inestimable.
Toujours la vie sans la mort
Mort à toutes ces morts évitables
Il y a ces vieux amants sur le lit
L'un contre l'autre dans l'agonie
Cette mère qui console ses enfants
Et accepte le destin qui les attend
Les derniers instants de tous ces gens
Leur résilience face à leur mort approchant
Promettre de vivre sa vie
À celui qui pour nous se sacrifie
Manger, danser et puis rire
Prier, nager et puis périr
L'eau aussi froide que du givre
Et cette insubmersible envie de vivre
Tant de tristes défunts
Victimes de l'horreur des destins
Des allers sans retours
Des avenirs sans lever du jour
La croisière pour l'Amérique
A sombré au cœur de l'Atlantique.
Molière K.