Zep a fait l'effort de construire une véritable intrigue pour structurer l'action de ce dessin animé. Bien lui en a pris: les adaptations de BD enfantines à l'écran sont trop souvent de poussifs collages des gags issus des albums, qui font bâiller dès les dix premières minutes.
L'univers de Titeuf étant respecté par son auteur lui-même, on ne s'étendra pas sur le côté "drague à deux balles"- pipi-caca-crotte de nez-postillons qui enchante les enfants d'âge primaire. La 3D, comme souvent, ne sert pas à grand chose, mais il y a un effort dans l'enchaînement des séquences et le rythme des gags.
L'introduction de chansons composées par des pointures de la chanson française n'ajoute pas grand chose, sinon une impression de racolage commercial. Enfin, tant qu'on n'en arrive pas à des exhibitions aussi honteuses que celle qui clôt "Astérix aux Jeux Olympiques", on en envie, malgré tout, de relever la note par contraste avec le désastre du dernier dessin animé du petit Gaulois.