Today You Die : Double Riposte par Incertitudes
Steven Seagal aime s'entourer de rappeurs. Après DMX dans Hors limites, Ja Rule et Kurupt dans Mission Alcatraz, il fait équipe avec Treach dans un film de casse classique sur fond de gangsta rap comme dans Urban Justice.
L'histoire est très simple. Au départ, c'est un Robin des bois des temps modernes. Il vole aux riches pour donner aux pauvres. Il est très amoureux de sa femme qui, elle, est hantée par des cauchemars. Mais bon, pas grave. Seagal lui raconte quelques conneries mystiques dont il a le secret et ça va mieux. Sa prochaine mission l'oblige à jouer le chauffeur de fonds mais cette dernière dérape. Son acolyte tue deux policiers. S'ensuit une longue course-poursuite en plein centre-ville, pas trop mal foutue d'ailleurs, qui va le conduire en prison sans toucher le butin.
Là, on aborde le registre du film carcéral. Une prison où tous les détenus peuvent se foutre sur la gueule sans que les gardiens interviennent. Gardiens au demeurant invisibles. Puis, après avoir fait ami-ami avec le caïd de la prison, celui-ci arrive à le faire évader en deux temps trois mouvements en faisant atterrir et repartir un hélicoptère sur le toit de la prison comme si de rien n'était.
Et après, dans le dernier tiers du film, Seagal, toujours accompagné du rappeur mais auxquels se greffe une jolie fliquette qui à aucun moment ne cherchera à les arrêter pour les remettre en taule, cherchent à récupérer le magot tout en faisant exploser à peu près ce qui leur tombe sous la main. Voilà, c'est donc complètement incohérent, stupide, invraisemblable, et tout ce que vous voulez. Mais c'est pas trop mal réalisé. Encore que si quelques explosions sont relativement bien fichues ainsi que la course-poursuite du début, Seagal ne se donne même plus la peine de lever la jambe. Lors des scènes de baston, pour masquer la doublure, il est systématiquement filmé (quand il est filmé car ça se déroule souvent hors-champ) soit de dos soit en gros plan.
Après, ce que je trouve, c'est que ça reste moins pire que certains direct-to-video qu'il a pu nous pondre durant cette période (le milieu des années 2000 : Piège en eaux profondes, L'Affaire Van Haken ou L'Affaire CIA c'est quand même pas terrible terrible) et dont nous abreuvent régulièrement les chaînes du câble.