Tokyo Sonata par Elie Belhadjar
J'aime beaucoup la musique.
J'aime aussi certaines scènes loufoques et cocasse.
Et l'incongruité poétique de certains passages.
Mais je n'aime pas :
Le jeu des acteurs (globalement). Mais surtout l'acteur principale avec sa tête de poisson-chat. Inexpressif. Également un oscar pour le mauvais gout du regard lointain de la mère.
(Par contre agréablement surpris de retrouver l'acteur d'Eureka : Kôji Yakusho.)
L'extravagance de certaines situations et surtout de la détresse, quand traité de manière trop sérieuse, rend le film un peu pompeux et exaspère.
Le yo-yo ou les allez-retours entre le sérieux et le comique décrédibilisent un peu la réalité des choses et l'implication du spectateur.
Parfois cette distance avec la réalité conférait au film quelque chose de joliment intime et précieux, mais j'ai eu l'impression que l'aspect formel du film ne suivait pas.
Techniquement c'est trop neutre, trop commun, sans bagou, sans saveur.
J'ai également trouvé la singularité de la société japonaise un peu trop timide. J'avais le sentiment qu'elle était formaté au modèle occidental standardisé. (Enfin mondialisation oblige)
Ya aussi l'impression que tous les personnages ont lâché prise sur la réalité, sauf la mère.
Mère un peu caricatural avec qui le spectateur s'accroche et sur qui il repose son espoir d'une hypothétique réconciliation avec la société.
Mais l'emprise est instable et la mère semble impuissante voir très absente.
Elle vivote un peu comme un insecte pris dans le halo d'une veilleuse.