Top Gun, au départ, c'était un film qui ne m'intéressait absolument pas, le genre de film "culte" dont tous mes collègues de plus de 40 ans parlaient avec nostalgie et s'étonnaient de voir que moi, vers le milieu de la vingtaine, n'avait toujours pas vu ce grand classique. Il faut dire que rien ne me donnait vraiment envie. Déjà, le sujet et le contexte ne m'attiraient pas des masses, et puis j'avais vu Jours de Tonnerre, qu'on m'avait vendu comme un Top Gun avec des voitures. Et il faut être honnête, Jours de Tonnerre, c'est quand même un peu de la daube.
Mais voilà qu'un soir, en faisant un tri dans mes affaires après un lourd déménagement, je trouve le Blu-Ray dans une de mes caisses. Et je me rappelle alors l'avoir trouvé pour 1€ dans une brocante. Et là, je me dis: "Bon, ce film, soit tu le liquides et tu récupères tes 1€ en le revendant à ton tour, soit tu le regardes et tu ne passes plus pour un inculte lorsque tes collègues quadragénaires viendront t'en parler". J'ai donc opté pour la seconde solution. Et puis je me suis dit que ça me ferait de la place de gagnée une fois que j'aurai mis le film à vendre.
Je lance donc le film, et là, première chose qui me frappe, la qualité visuelle! Il y a un travail assez réussi sur la photographie, même si on a droit au même subterfuge tout au long du film. Mais moi, cette image orangée de coucher de soleil avec une musique bien 80's, une image qui reste fixe (Tony Scott, c'est bien toi?) et des ombres qui font de grands gestes pour diriger les avions, je trouve ça très classe. Même si parfois, ça nous offre quelques faux raccords assez rigolos (Tom Cruise qui arrive chez Kelly McGillis lorsque le soleil se couche et qui repart de chez elle avec le même ciel, alors qu'un long moment vient de passer entre eux).
D'ailleurs, ce côté 80's, parlons-en! Top Gun est probablement le film le plus "années 80" que je connaisse! Tout y passe, entre le style vestimentaire des protagonistes, la musique, les dialogues, la romance à deux balles sous fond de "Take My Breath Away" et le look capillaire des personnages, sans oublier les sous-entendus gays subtils mais pas tant que ça qui sautent aux yeux, et on obtient un bon petit cocktail rétro que seuls les plus de 40 ans peuvent se remémorer avec nostalgie. N'en faisant pas partie, je peux juste dire que le film se laisse regarder mais qu'il ne vole pas très haut.
Alors oui, ce film, je vais quand même le liquider. Mais maintenant au moins, quand on me parlera de "Maverick", de "Goose" ou de "F-14 Tomcat", je pourrais m'insérer subtilement dans la discussion.