Premier film de Jaco Van Dormael et celui que je découvre... en dernier. Et force est de constater que la patte du Monsieur est d'emblée très perceptible : surprenant, personnel, inventif... Les sujets de prédilection du réalisateur sont déjà présents (le destin guidant notre avenir, l'enfance) dans cette vraie-fausse adaptation moderne du « Prince et le Pauvre », et si celui-ci semble chercher le ton juste dans la première partie sans réellement le trouver (la faute peut-être à un montage intéressant mais souvent déconcertant), il finit par y parvenir pour nous offrir pas mal de moments émouvants à travers une belle histoire d'amour où, là encore,
une vie entière se joue à quelques secondes près...
Enfin, notons que si la partie avec Michel Bouquet n'est pas forcément la plus captivante, celui-ci n'en est pas moins convaincant, tout comme ses homologues enfant et adulte (notons d'ailleurs qu'il prête également sa voix au second, une très bonne idée de mise en scène). Sans être totalement abouti, « Toto le héros » apparaît ainsi comme une œuvre originale, parfois foisonnante, pleine d'idées et de réflexions assez profondes sur le sens de la vie et surtout celui qu'on veut lui donner, s'offrant même le luxe d'une fin complètement folle, avec en bonus le délicieux « Boum » de Charles Trenet venant rythmer régulièrement le récit : à découvrir.