Je vous parle d'un temps où les gangsters étaient tirés à 4 épingles et ou le code d'honneur signifiait quelque chose.
Et même s'ils volaient ou tuaient, ça restait avant tout des hommes et des vrais.
Touchez pas au grisbi c'est un peu le reflet de cette société du crime parfaitement interprété par un Jean Gabin parfait dans son rôle de truands sur le retour, qui veut tout arrêter, avec les moyens de tout arrêter.
Jacques Becker touche juste en reprenant le roman d'Albert Simonin et nous réalise un classique du film noir, avec son rythme lent mais surtout avec ses acteurs hors norme.
Le Grisbi dans le langage argotique c'est l'oseille, et c'est le sujet de toutes les convoitises dans ce film.
Nous somme dans le pur polar classique, et l'histoire d'amitié, mais aussi de jalousie, voir de trahison font de ce Grisbi un très bon film noir français, comme à l'époque il y en a eu un certain nombre.
En regardant Touchez pas au Grisbi il ne faut pas s'attendre à de grandes envolées, non juste des gueule, ou plutôt la gueule de Gabin qui cède à toute les tentations.
Sauf que Max le menteur, il a comme ami son boulet de Riton, mais c'est son ami, et cette croix qu'il porte le pèse de plus en plus.
Jacques et Jean Becker, c'est quand même une sacrée famille, et le cinéma peut les remercier pour leurs oeuvre.
Dans le cas de jacques son "toucher pas au grisbi" restera un classique du cinéma noir, ainsi que la musique et l'harmonica de Jean Wiéner.
Alors profitons aussi de Jean Gabin, de Lino Ventura, mais également de Jeanne Moreau et Dora Doll et l'excellent Paul Frankeur car c'était le cinéma d'antan, ou les acteurs avaient de la gueule.