L'artiste polyvalent Jean-Pascal Zadi (vidéaste, acteur, rappeur...) signe un premier long-métrage sympathique, assez inégal comme prévu (c'est quasiment une structure de film à sketches) mais plutôt réussi dans son genre.
Un documenteur délirant dont le scénario fil rouge manque un peu d'épaisseur, mais permet d'articuler efficacement le récit.
"Tout simplement noir" se révèle efficace sur le plan de la comédie : je me suis esclaffé plusieurs fois devant certains gags (beaucoup d'humour absurde, comme Eric Judor qui affirme ne pas être noir, ou la bande-annonce d'un film gay intitulé "Black love") ou certaines punchlines (Soprano rappeur préféré des collégiens).
D'autre part, Zadi se montre habile dans son propos pour déconstruire la notion de communautarisme : à l'occasion de cette fameuse "marche noire", faut-il accepter les blancs? les femmes? les beurs? les gays? Chaque clan affiche des arguments qui apparaissent ridicules ou irrationnels, démontrant la difficulté de définir précisément une communauté.
En revanche les scènes familiales manquent de relief, et l'accumulation de vedettes blacks venues faire coucou dégage une impression de namedropping un peu fatigante sur la durée...