L'influence de Nan Goldin sur la photographie contemporaine lui assure, à lui-seul, une place de choix dans l'histoire des arts. Mais sa force réside surtout dans son refus catégorique, d'une décennie à l'autre, de séparer art et politique. Ainsi, si le style de Goldin peut être décrit en terme d'intimisme, de contrastes fort et d'instantané, l'idéologie qui l'accompagne se fonde naturellement sur un principe tout simple: à chaque individu, l'on se doit d'accorder et de reconnaître sa dignité. Ce principe, Goldin le décline autour de chaque sujet qu'elle choisi de photographier, allant de ses premiers amis queers dans le New York des années 70 aux victimes de l'OxyCotin aux mains de la famille Sackler, ce qui constitue le cœur du film.
Avec une voix eraillée par l'âge et le tabac, Goldin narre à la fois son histoire et celle d'une certaine Amérique, sans que jamais l'une ne paraisse déconnectée de l'autre.
Un film dont l'ont sort éprouvé et éclairé.