Une jeune femme, encore marquée par le décès de sa mère et par la fausse couche subie à la suite d'un accident, est assaillie de visions cauchemardesques. De plus, un homme habillé en noir ne cesse de la suivre au loin.
Sergio Martino a signé la trilogie du vice où étaient présent George Hilton ainsi que Edwige Fenech. Je dirais que le début est très fort, à la limite de l'abstraction, où on voit cette femme qui semble poursuivie, agressée, et on voit très bien qu'elle porte les stigmates d'une vie difficile. On pense par moments à Rosemary's baby, mais c'est avant tout un très bon giallo, où le réalisateur ne peut s'empêcher de filmer sa muse sous toutes ses coutures, y compris quand il n'y en a pas, où l'intrigue ira carrément flirter avec le satanisme. Idée d'ailleurs que la belle-soeur de l'héroïne lui conseille de visiter afin de se confronter avec ses démons !
L'ambiance lui donne également une de ses grandes forces, avec l'utilisation de couleurs vives, ainsi qu'une très bonne musique de Bruno Nicolai. Sergio Martino signe là une belle réussite, aussi bien sur la forme que sur le fond, où on sent son désir poindre envers son actrice principale, ainsi que d'autres femmes plantureuses, mais n'en oublie pas pour autant l'aspect thriller jusqu'au twist final.