För att inte tala om alla dessa kvinnor... Le titre original nous invite littéralement à « ne pas parler de toutes ces femmes ». Un paradoxe pour qui s'intéresse à le faire. Et ce n'est pas le seul (paradoxe) puisque Bergman voulait parodier Fellini, qu'il… admire. En fait de parodie, ce sera plutôt une farce accidentellement réussie, comme si le cinéaste s'était ressourcé dans l'absurde. Ses fidèles puristes n'y trouveront d'ailleurs pas leur compte ; ce sera peine perdue de chercher la profondeur aux scènes tellement truffées de premier degré qu'elles inspirent ou le rire ou la déception, une façon qui ne dépasse en rien le symbole du double masque qui est le celui du thâtre.
Ce sera le rire pour moi, qui suis sensible à l'humour absurde, mais je dois reconnaître le peu de soin accordé à la construction d'une ambiance. La dislocation des plans, des champs qui n'ont même pas droit à une reliure pour les joindre à leurs contrechamps, sont d'une abstraction impalpable, parce que Bergman n'a pas voulu qu'on puisse les faire correspondre en un tout cohérent. C'est un vide fondamental qui rend le film victime – et négation – de sa vocation. Exprès, certes, mais il ne faillit plus à décevoir. Toutefois, puisque nous ne devons pas en parler, hâtons-nous de lui attribuer une note et de le rendre au souvenir de ce premier Bergman coloré où le noir se cache et où le blanc se réfugie sur des colonnes à l'air hellène... sûrement une de Toutes ses femmes.
Quantième Art