Toxic est désormais le héros à la tête de Tromaville, débarrassée de toute pollution et de criminalité. Mais il reste marqué par l'absence de son père, dont on lui a dit qu'il vivait au Japon. Ni une, ni deux, il va au pays du Soleil Levant en planche à voile pour aller à sa rencontre. C'est à ce moment où il s'absente de Tromaville qu'un groupuscule nommé Apocalypse vient pour remettre de la criminalité et en faire la ville la plus polluée.
Après le succès d'estime en salles, puis le carton vidéo, le distributeur donne une énorme somme d'argent à Troma pour que Lloyd Kaufman s'attèle à une suite. On ne parle pas de dizaines de millions en plus, mais il y a un peu plus plus de moyens, notamment dans la partie japonaise réellement tournée à Tokyo. Ce qui fait que tout le monde s'est laissé aller dans la folie, dans tous les sens du termes, pour un film encore plus long, près de 1h50, mais est encore plus drôle. Étrangement, il y a moins de sang, mais c'est au profit de l'humour absurde. Comment expliquer alors que Toxic est en fait un personnage costumé dont le latex ne couvre que ses avant-bras ou alors qu'il combat des travestis ? Ou alors dans le premier combat situé à l'entrée d'une forêt, le méchant fait appel à des hommes de main qui sortent d'une limousine où, avec le montage, on dirait qu'ils sont cinquante à en sortir ? On découvre aussi que Toxic a sa propre Kryptonite surnommée le Tromatron, et qu'il est en couple avec une jeune femme aveugle, sans doute la seule à pouvoir supporter ainsi son visage déformé. Mais j'avoue que la partie japonaise est vraiment très drôle, notamment les scènes avec le père de Toxic, où il affronte aussi des travestis, et il faut faire attention au public qui peut être si subjugué par le spectacle qu'il coupe sans savoir ce qu'il tranche....
Tout comme le premier film, Toxic Avenger 2 sent le film qui a fait avec les tripes, volontairement imparfait dans ses raccords, dans le jeu des acteurs, dans la technique pourvu qu'ils donnent du plaisir au spectateur. Et de ce point de vue-là, ils m'en ont largement donné, et j'en redemande !