The Camel Lady and her black dog
Tracks, c'est l'histoire d'une petite nana qui trace son bout de chemin à travers le désert australien. Avec elle, trois grands chameaux au bout d'une ficelle, un photographe à grosses lunettes quelque peu à côté de la plaque et un chien noir qui gambade tout autour de cette joyeuse mais silencieuse caravane. Objectif ? Mettre ses pieds tous fatigués dans l'eau transparente de l'océan Pacifique.
Voyage en solitaire, tout au fond de l'Australie et tout au fond de soi. Biopic touchant, à la superbe photographie mais qui manque tout de même d'une BO plus recherchée. Une Mia Wasikowska toute en retenue, d'une rage silencieuse et d'une douceur toute chaude comme le sable du désert.
Comme tous les biopics, on nous vend une belle histoire parce que c'est une histoire vraie. John Curran a vraiment travaillé le réalisme de son film, on ne peut pas le lui enlever. Les paysages et la lumière sont absolument magnifiques. Comme au cours de tous les voyages en solitaire, ce sont les rencontres tout au long du chemin qui comptent et qui rendent bien futile la destination. D'éleveurs de chameaux parfaitement détestables, en ermites du désert en passant par "l'elder" aborigène le plus bavard de la région, les rencontres sont jolies, for sure.
Sans très grande originalité, donc. Mais c'est agréable de suivre cette petite tête blonde avec ses grands chameaux et ses grandes aspirations. Et parfois, l'important c'est simplement de passer un bon moment.