Si je n'ai jamais été un fan inconditionnel des Transformers j'ai toujours pris un certain plaisir à regarder ces films malgré les très nombreux défauts inhérents au style Michael Bay. Tout simplement car j'adore les gros robots, et que cela était suffisant puisque dans cette saga ils sont plutôt bien foutus.
C'est donc l'esprit totalement ouvert que je suis allé voir ce film. Dès la scène d'introduction tu sens que niveau scénario tu vas plonger dans un grand délire. Ça parle d'Arthur et de ses chevaliers, d'un Merlin échappé d'un melting pot de personnages de Kamelott, et ensuite go, c'est parti pour la foire au grand nawak. C'est simple, à aucun moment tu te demandes s'il y a une once de cohérence ou de boulot derrière l'histoire, tu sais que tout est wtf et qu'il faut en faire abstraction pour juste regarder les jolies images. De plus, comme d'habitude, tu as le droit à une ribambelle de personnages aussi clichés voir inutiles les uns que les autres (coucou le quota sidekick rigolo qui est là mais qui ne sert vraiment, mais vraiment à rien).
Donc personnages lourdingues et histoire à la ramasse ça donne quoi? Un foutoir sans nom au découpage improbable émaillé de scènes d'actions. C'est simple, tu ne comprends pas la motivation de la moitié des persos (humains ou robots), des fois certains disparaissent pendant une heure avant de revenir et tu as la désagréable impression globale qu'ils ont essayé de faire rentrer dans une seule bobine ce qui aurait pu constituer deux films.
Car oui, avec ce Transformers The Last Knight, tu vois le temps passé, et bien comme il faut. On aurait du mal à le croire quand on parle de la franchise Tranformers et de Michael Bay, mais le rythme est incroyablement lent et non maîtrisé. Même s'il y a de l'action tu sens que ça patines et tu vois chaque seconde défiler, notamment à partir de la partie londonienne où tu as hâte que ça se termine, mais non, tu sens que tu vas encore en bouffer. En bouffer de l'humour pas drôle, gras et qui tombe à plat, des scènes d'expositions pas drôles, des personnages pas drôles et du sous-marin. Oui, du sous-marin, le moment où tu es prêt à partir si le ticket de cinéma ne coûtait pas une blinde.
Transformers 5 c'est un film très beau, avec de magnifiques effets spéciaux, des robots qui ont la classe (mais niveau personnalité là aussi, foire au cliché et utilisation bien maladroite), mais avec des personnages masculins en roue libre (M. Hopkins), des personnages féminins toujours aussi clichés et sexualisés (même quand elles sont pas majeurs, la classe) et un rythme dégueulasse qui rende ce film bien moins digeste que les autres.
Quand on rajoute à ça des promesses non tenues :
Optimus Prime qui est le méchant qui reste le moins méchant de tous les temps. Tu ne le vois pas pendant les trois quart du film, il débarque en faisant le méchant avec un nouveau nom, et hop retournement de situation à la Batman vs Superman et il a de nouveau la tête sur les épaules. Le speech de l'américain, du noble anglais et de la prof d'histoire qui s'unissent...mais en fait ils se rencontrent à la moitié du film, et tu en as déjà marre à ce moment là surtout que de ce que tu as vu, la prof d'histoire sortant d'un film X n'aura plus grande utilité que les deux précédents personnages féminins principaux (ou trois, je ne suis même pas sur qu'il y en avait un dans le 4ième...).
Ben on a on joli gâchis. Car, même si on débranche le cerveau (ce qu'on a toujours fait avec Transformers) la longueur extrême et le rythme mal géré du film, rendent l'ensemble difficilement supportable sur la durée.