Chausse-trappe et souricière.

De souricière en porte de sortie se cloisonne la psyché d’un tueur. Chausse-trappe entre mélo familial et thriller à la tension vacillante.

Le film constitue un mariage de tons et de genre qui oscille entre mélo familial, huis clos sous tension ( plus ou moins selon les situations) et thriller à twist. Une histoire qui commence pourtant très bien : un père ordinaire et sa fille adolescente assistent au concert de Lady Raven. La reconstitution du concert et de la foule est d'ailleurs un cadre original et trépidant où s'amorce le suspens. Ce père de famille se rend compte que les lieux sont cernés par la police et FBI, ils sont à la recherche d’un serial killer dont on devine l’identité quasiment dès le début. Sous son apparence de père respectable et "à la page" , il est ce tueur en série recherché. Dès lors, pris dans une souricière, il n’a qu’un seul objectif : se sauver de la salle de concert. Nous découvrons là le premier aspect de sa dissociation psychique : il est à la fois un père heureux de voir sa fille réaliser son rêve, autant qu’il est un homme aux abois qui cherche à se tirer de la situation en utilisant tous les lieux, les personnes qu’il croise et toutes les occasions à sa disposition, mais aussi un tueur agité de pulsions contraires en quête de nouvelle victime. Si la première partie manque de tension, en revanche, la dernière partie est émaillée de rebondissements et de twists. On obtient quelques éléments de compréhension quant à sa personnalité ( très légers ) Mais dommage le dénouement invraisemblable nous laisse au fond mitigé.