Trap
5.5
Trap

Film de M. Night Shyamalan (2024)

Le avis que je lis sont incroyablement contrastés allant de « C’est une authentique réussite qui nous replonge dans les plus pures essences, vertus, réussites et folies du triangle Hitch/De Palma/Shyamalan », ce qui me paraît bien exagéré à « on ne s’attend pas à ce qu’’un film de Shyamalan face dans la logique mais on n’est surpris par ce thriller qui n’a aucun sens et qui piétine sa propre crédibilité… » qui me paraît bien sévère.

Moi j’ai trouvé le film plutôt amusant :

La véritable identité du cinéma de « Shylamalan » ne sont pas les retournements de situation, le Twist comme étiquette qu’on lui colle encore, ni la terreur (il y a beaucoup de fantastique mais ce ne sont pas des films de terreur).

Dans « the trap» Shylaman renverse la situation et la dynamique du thriller habituel, en faisant de son personnage principal, le point de vue à la source même du mal et en éliminant toute excuse surnaturelle : Cooper est un véritable psychopathe, qui profite tant du plaisir de tuer, que de celui de tromper son monde en utilisant son statut d'homme parfaitement intégré à la société ; blanc, de bonne classe sociale, père de famille et pompier, pour semer le chaos à la vue de tous sans être suspecté.

Et le réalisateur fait la même chose la même chose avec la narration de son « tramp ».

C’est pourquoi je trouve Je trouve le film assez pervers, divertissant et piégeux (c’est le cas de le dire).

Ce qui me semble, en y repensant, le véritable signe d’identité du cinéma de « Shylamalan » c’est sa réflexion autour de la famille ; (en particulier la relation entre les parents (ou les adultes) et les enfants. :

Ici tout le thème du « Bullyng » et celui de l’implication de Cooper avec sa fille passent vite à la « trappe »au profit du jeu du chat et de la souris. Ces deux thématiques sont les premières victimes du « Boucher ». Hartnett est plein de charme et charismatique à souhait cachant habilement le mal qui est en lui, mais pas au public.

Ce film ou il n’y a ni de fantômes, ni monstres dans la forêt, ni créatures magiques ou quoi que ce soit de surnaturel est celui qui me semble nécessiter pourtant une plus grande suspension de l'incrédulité pour pouvoir en profiter : Sa trame avance remplie d’invraisemblances, le scénario est intelligent mais pas du tout crédible et c’est sans logique qu’il réussit à avoir une cohérence interne.

« The trap » n’est pas le film auquel on s’attend en voyant la Bande Annonce : l'histoire est divisée en 2 actes qui surenchérissent dans l’invraisemblable en opposant à Cooper un rival à sa hauteur.

Et tout cela tourne autour d’un concert, celui de « Saleka Shyamalan », fille du cinéaste.

J’ai aimé l’utilisation que le réalisateur fait des réseaux sociaux et du phénomène fan dans son film. Sans ridiculiser. Au contraire ici il y a du respect envers ces ados et aussi une certaine fascination devant le pouvoir de tous ces jeunes gens unis par leur passion et capables d’utiliser un portable pour combattre le mal.

Sans être le meilleur Shylaman, « the Trap" est un divertissement qui fonctionne, un thriller espiègle et une façon originale de traiter le thème du tueur en série.

HenriMesquidaJr
7
Écrit par

Créée

le 15 sept. 2024

Critique lue 2 fois

HENRI MESQUIDA

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