La crise des missiles de Cuba vue de l'intérieur?? Moi, j'achète direct. J'adore les films où l'on plonge dans les arcanes du pouvoir d'autant plus qu'il s'agit d'une histoire vraie qui aura donc vu comment, en à peine deux semaines, JFK et son équipe auront littéralement sauvé le monde de la Troisième Guerre Mondiale. Cela suffit-il pour faire de Treize Jours un grand film?? Ma foi pas forcément.
Après tout, Roger Donaldson est surtout et avant tout un faiseur sans génie dont la plupart des films m'aura laissé perplexe, la seule exception étant l'excellent Braquage à l'anglaise, Treize Jours étant qualitativement un chouïa en dessous : un scénario passionnant et très documenté, mais parfois un chouïa répétitif dans l'opposition qui émane des différentes parties qui gèrent la crise comme l'armée, l'exécutif, le sénat, etc. etc. et la mise en scène de Donaldson est d'un académisme vieillot assumé là où un traitement à la David Fincher façon Zodiac ou The Social Network aurait été bien plus efficace, notamment dans sa manière de rester toujours clair dans sa narration, ici, je reconnais qu'on s'y perd un peu au niveau des personnages et de leur fonction.
Sauf bien évidemment les trois protagonistes portés avec grand talent par Kevin Costner, Bruce Greenwood et Steven Culp. Mais finalement, là où le film fonctionne et sait se faire assez émouvant pour moi tient dans la manière dont JFK a tout fait pour éviter la guerre. Je disais dans ma critique de La Planète des Singes : l'affrontement qu'entre ceux qui veulent la paix et ceux qui veulent la guerre, ce sont ceux qui veulent la guerre qui gagnent, Treize Jours a au moins ce mérite de me prouver que j'avais tort, même si j'imagine que l'histoire a été enjolivée pour les besoins hollywoodiens.
Bref, Treize Jours n'est certes pas un chef d'œuvre, juste un film très intéressant dans le fond qui aurait mérité un réalisateur plus audacieux (et plus talentueux)!!