Même si "Don't Bother to Knock" s'avère original et parfois intéressant, il ne sera pas parvenu à me captiver, au point d'avoir ressenti un léger ennui au cours de la petite heure et quart que dure le film. C'est pourquoi ma note ne dépasse pas la moyenne, alors que le film du britannique Roy Ward Baker bénéficie de plusieurs atouts indéniables, à commencer par son casting de premier choix.
Il s'agit quand même du premier film dont Marilyn Monroe constitue la véritable tête d'affiche! Encore loin de son statut d'icône blonde platine au sex appeal légendaire, Marilyn interprète une jeune fille pauvre et mal fagotée, tout juste débarquée dans la grande ville, dont les fêlures liées à son passé douloureux vont apparaître progressivement. Une prestation convaincante de sa part, qui avec le recul fait écho de manière troublante à son propre parcours.
La distribution comprend également Richard Widmark, toujours aussi charismatique dans la peau d'un séducteur cynique et désinvolte, qui connaîtra un déclic sur le plan psychologique grâce aux épreuves traversées dans le film. Cette idée est peut-être la plus pertinente du scénario, mais souffre d'un certain schématisme et d'un léger manque de finesse.
Un autre débutante nommée Ann Bancroft complète le trio principal, mais son personnage reste en marge du récit, à l'écart du huis-clos central situé dans une chambre d'hôtel, où Marilyn s'est vue confier la garde d'une fillette.
Au final, "Don't Bother to Knock" se révèle assez inclassable, quelque part entre le thriller psychologique, le drame sentimental et le film noir. Or cette singularité ne joue pas complètement en faveur du film, faute peut-être d'une mise en scène plus affirmée.