Une histoire d'amour avec des flingues, de la drogue, Elvis (Val Kilmer), des mecs qui fument des cigarettes et qu'on entend même que ça crépite (notamment Dennis Hopper), une nana (Patricia Arquette) qui se prend une rouste, un mec (James Gandolfini ) qui se fait défoncer par une nana, un blanc (Gary Oldman) qui se prend pour un noir, un vendeur de comics philosophe et totalement dingue (Christian Slater), un cafard (Brad Pitt) qui ressemble à Brad Pitt en mal fagoté et qui squatte un canapé en fumant des pétards, un speech sur l’origine des Siciliens jouissif parce que suicidaire – et filmé sans chichis par le clipeux Scott, la joute oratoire pondue par Tarantino n’ayant pas besoin de flonflons quand on a Christopher Walken et Hopper sous la main -, une fusillade entre des mafiosi revanchards, des professionnels du cinéma en quête de poudreuse , et des flics dans une chambre de Motel à Los Angeles, et Alabama (Arquette dans le rôle de sa vie) et Clarence (Slater dans le rôle de sa vie bis) coincés au milieu, pour le meilleur et pour le pire.
Tarantino – aidé par Roger Avary – fantasme sa rencontre avec Hollywood.
Clarence, c’est lui, et la dope que trimbale son clone sur pellicule, poudre blanche immaculée apte à titiller les narines des pontes des Studios, Quentin,lui c’est du rouge, du rouge sang et qui tache qu’il dealera, c’est des dialogues ciselés qu’il distillera, et s’attachant à nous parler de paumés, c’est toujours avec panache, toujours en colorant la misère, toujours en nous parlant un peu de lui.