L'éternel Ross de Friends passe derrière la caméra pour nous livrer un film sur un thème qui le tient à coeur, les dérives d'Internet et le viol pédophile. Ses intentions sont belles, et le film est réussi quoique bourré de défauts. La première moitié du film et pour ainsi dire rater, la mise en scène et les personnages sont écoeurants, et le film tourne en rond sans aucun rythme. Vient ensuite le basculement de l'action (trop tardif), fait avec un peu trop de tact. Le film commence tout de même à trouver son rythme, même si l'on ne croit pas du tout en ce papa Clive Owen qui veut à tout prix retrouver le type en dépit du FBI (heureusement cette piste est abandonnée assez vite). L'intérêt du film prend vie autour du développement du personnage de Liana Liberato, qui ne prend pas compte de la gravité de la situation et développe toujours de l'affection pour son agresseur. C'est cette réalité terrible que Schwimmer aborde et finit par vraiment approfondir. L'incompréhension entre parents et enfants devient aussi un véritable enjeu. C'est là-dedans que Trust puise sa force, mais si il a tendance a vouloir trop en dire et finit par noyer le plus intéressant.