Mélancolie
Film qui semble assez proche de Frances Ha sorti il y a deux étés, on suit ici aussi les errances d'une jeune femme dans un film aussi vain que beau. Il possède de vraies bonnes idées, tout n'est pas...
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le 27 juil. 2015
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Après s'être laissé guider par une sorte d'instinct bavard te glissant à l'oreille "vas donc le voir, ça pourrait de plaire", il est bien agréable de reconnaître qu'on a bien fait d'être curieux d'un film dont on ne savait pas grand chose.
Tu dors Nicole est une belle découverte. Le film de Stéphane Lafleur met en place une poétique de l'été, de ses journées étirées, ses heures à ne rien faire, ses nuits chaudes et silencieuses, et réussit à combiner un réalisme subtil né de l'observation méticuleuse du presque rien, un art de l'absurde d'une rare finesse, et une rigueur formelle assumée mais jamais pesante.
On se retrouve sans peine dans le portrait de cette jeune femme aux aspirations floues, attentive et insomniaque, qui se laisse porter par la langueur de l'été. La narration inscrit le parcours de Nicole dans une sorte de féérie burlesque discrète mais omniprésente, une drôlerie du quotidien qui apporte une profonde légèreté à la douce mélancolie ambiante.
Le personnage de Martin vaut à lui seul le déplacement !
Le noir et blanc très graphique, offrant de jour comme de nuit une magnifique palette de gris, les plans fixes aux cadres précis, les élégants mouvements de caméra, la manière dont chaque séquence se juxtapose à celles qui l'entourent, une écriture qui fait mouche, une interprétation impeccable, toutes ces qualités réunies font de Tu dors Nicole un très joli film, tendre, délicat et profond.
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Créée
le 29 mars 2015
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