L'un des dix commandements représente l'entièreté de la mentalité du personnage principal.
Lui, ne semble pas vouloir donner d'ordre pour que tout le monde suivent son exemple. Il n'est qu'un simple partisan de sa religion qui lui ordonne de ne pas tuer. A aucun moment, dans le film, il ordonne ou conseille quelqu'un de ne pas tuer comme lui. C'est "tu" et non "vous ne tuerez point". D'où l'incompréhension à l'époque des personnes ayant vécus la guerre à ses côtés. Ils s'interrogeaient probablement sur la naïveté de la personne : pourquoi il ne veut pas suivre les autres, est-ce qu'il se sent supérieur à nous ?
Très loin de cette idée, ce héros de guerre voulait participer à cette guerre pour soutenir ses compatriotes. Il est peut-être naïf face à ce qu'il attend, à ce danger inimaginable... Sauf qu'il a toute sa tête. Et c'est ce qui inquiète ses confrères.
Après des années d'absences sur le siège de réalisateur, Mel Gibson refait vibrer les spectateurs qui sont en face d'un héros.
Aussi un humain. Un homme de foi.
A votre avis, je parle du réalisateur, pour sa réussite de son travail sur la réalisation ou du héros du film ?
Peu importe la foi qu'on a en nous, le spectateur doit comprendre le personnage principal : ses motivations, ses ambitions, ses peurs, ses joies,... Il doit être un complice indirect (puisqu'il n'intervient pas directement dans une scène) du protagoniste. Pour la magie marche, il faut faire confiance à ce que fait la personne dans son histoire ; nous ne sommes pas obligés de faire confiance naïvement ce héros, et de le soutenir. Juste, il faudrait le comprendre.
La réalisation est d'une grande splendeur, surtout lorsqu'il y a des scènes de batailles, qui accompagne une adrénaline qui force au spectateur de vouloir crier, courir, agir comme étant l'acteur du film : sauf qu'on veut fuir, comme les victimes de guerre, face à cette violence. Sauf qu'il est déjà trop tard.
Le début paraît long jusqu'à l'engagement de notre croyant soldat . Et c'est probablement une volonté du réalisateur et du scénariste. Pour amplifier la profondeur historique du personnage, ainsi que nous préparer à comprendre pourquoi il part là-bas, qu'elles sont les peurs qui se préparent,... Nous savons ce qu'il l'attend, lui non. Il vit une vie paisible, avec quelques coups bas, mais il ne se laisse jamais tomber facilement dans une dépression ou une violence. On se prépare psychologiquement à ce qu'il se passer, Mel Gibson calme et donne du suspense à ce qu'il va se passer. La rupture de ton indique une perte du passée au spectateur voyant le long métrage. Le héros pouvait faire demi-tour, plusieurs chemins lui montraient une autre voie, mais il la suit. Sans baisser sa tête. Et nous, curieux spectateur, nous aussi on fonce. Comme lui. Car on nous avait promis de la guerre. Et on en a eu. Bien malheureusement...
La mélancolie de la série Brand of brothers signée par Steven Spielberg et Tom Hanks, avait une profonde pensée et soutiens pour les hommes déchus sur le terrain. Puisqu'ils sont des héros de guerre, ils ont défendus ardemment leurs pays, nous devons rendre hommages à eux.
Ce qui n'est pas faux.
Cependant, "Tu ne tueras point" n'a pas exactement le même point de vue. Il prouve qu'un héros de guerre ne se prouve pas que par les armes (qui ne sont que des outils).
Mais par le côté humain, courageux, qui a la foi. Qu'elle soit réel ou non, peu importe. La foi de croire à quelque chose apporte du courage. Certes naïf, mais évite la peur, d'être terrifié.