L'apocalypse d'un passionné au cœur brave

L'Apocalypse d'un passionné au cœur brave
1943: Desmond, contre l'avis de son père héros malgré lui de 14-18 et ayant juré de ne plus évoquer le mot guerre sous son toit, suit les traces de son frère et s'enrôle dans l'armée. Seulement il souhaite être infirmier et refuse tout port d'arme et encore plus de tuer un homme, ce qui lui vaut d'être la risée de ses camarades et hiérarchie : la bataille d'Okinawa au lieu dit "Hacksaw Ridge" va être l'occasion de le confronter à sa foi et à ses principes.
Mel Gibson derrière la caméra: cela ne pouvait que promettre une spectaculaire incursion photographique accompagnée d'un procès sur le mal-fondé des guerres. Et première surprise, le second point n'est absolument pas évoqué. C'est bien le mal-fondé d'un ordre et l'équilibre entre la foi et la réalité que le virtuose réalisateur australien met en avant.
Et si la première séquence nous plonge direct dans le bain, il s'en suit une profonde réflexion sur la limite à franchir ou pas face à l'autorité. Évocation avec le père de Desmond (impeccable Hugo Weaving), sorte de Benjamin Martin (The Patriot) qui jurait de ne plus avoir à vivre ce qu'il avait vécu et le faire subir a ses fils. Évocation également avec un sergent (Sam Worthington fabuleux) se riant d'un lâche pour finalement découvrir son côté humain et l'aduler.
Mais outre la musique de Gregson-Williams et la photographie saisissantes, c'est bien Andrew Garfield qui force le respect: qui aurait pensé que l'interprète de the amazing Spiderman pouvait sortir une telle performance? Pas moi et je me trompais: il est absolument bluffant.
Bluffant, comme ce film que je vous recommande vivement.
PS: un seul regret : avoir du le voir en VF, me faudra un rattrapage en VO...

vincenzobino
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le 4 févr. 2017

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vincenzobino

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