Avec "Tu ne tueras point", Mel Gibson revient à la réalisation dressant un biopic de Desmond Doss, objecteur de conscience qui décide de rejoindre l'armée américaine en pleine deuxième guerre mondiale pour servir comme infirmier. Fidèle à ses engagements, il refuse toute formation au combat et se retrouve à l'assaut avec son régiment d'Hacksaw Ridge pendant la bataille d'Okinawa contre les forces japonaises.
Le film est clairement divisé en deux parties, l'une sur la jeunesse du personnage principal et son instruction militaire, l'autre consacrée à l'enfer de la guerre. J'ai personnellement été plus impressionné par la seconde partie du métrage, la réalisation immersive de Mel Gibson étant très efficace. Comme toujours avec l'australien, on ne lésine pas sur les effets mais la guerre c'est du sang et des tripes et pas une partie de plaisir dans un salon de thé. Le réalisateur australien m'a beaucoup ému dans sa description du sauvetage des hommes blessés par Desmond Doss, comme dans les réactions d'excuse de ceux qui l'avaient "brocardé" lors de son instruction en raison de ses convictions. Le film est profondément humain et pas du tout manichéen, c'est ce qui le rend fort. La réalisation est impeccable et authentique via des ralentis et des gros plans opportuns. Les scènes de combat ultimes entre les américains et les japonais sont chargées de tellement d'émotions (Hara Kiri...) le tout servi par une belle bande originale au milieu du bruit et de la fureur.
Le casting est 5 étoiles avec un Andrew Garfield très convaincant comme le sont également Vince Vaughn, Hugo Weaving, Luke Bracey ainsi que Sam Worthington et Theresa Palmer, l'atout charme du film remarquée notamment dans "Lights out".
Après "Braveheart" et "Apocalypto", Mel Gibson confirme tout son talent de réalisateur!
Ma note: 8/10