Ce qu'il faut de suite savoir c'est que le film n'est pas simplement un moment de guerre, ce à quoi je m'attendais. En réalité le film est divisé en deux parties, la première ou l'on nous explique pourquoi et comment Desmond Doss est devenu objecteur de conscience ainsi que son entrée dans l'armée et une seconde donc où là oui c'est du pure film de guerre.
Au niveau de la première partie je suis plutôt mitigée. Alors ok il y a un vrai discours et de vraies valeurs chères à Mel Gibson. Mais bordel qu'est ce que c'est mou et poussif. L'introduction du cadre et des personnages est longue, de plus une histoire d'amour vient prendre une place assez lourde dans le récit alors qu'elle n'a pas vraiment lieu d'être de mon point de vue. De plus les dialogues sont très niais. A la rigueur j'ai plutôt apprécié les moments de dortoirs ou de conflits avec les hauts placés de l'armée mais sinon pas dingue, jusqu'au départ pour le champ de bataille. Et enfin le film démarre réellement, et de façon excellente. On est plongé avec un réalisme et une immersion rarement atteinte dans une véritable boucherie entre américains et japonais. La mise en scène de Mel Gibson est complément à l'opposé de ce qu'il nous avait proposé depuis le début de son film. C'est vertigineux et très intelligent. Au milieu des scènes chocs on n'oublie pas de suivre notre petit Desmond Doss dans un calvaire infâme. Enfin il se révèle auprès de tous, considéré comme un lâche ne voulant défendre ni lui ni les autres, il est maintenant passé au statut de héros de guerre après un exploit surhumain qu'on pourrait qualifier de miracle. Et au-delà de changer de perception envers ses camarades, moi aussi j'ai appris à l'apprécier davantage et à être vraiment toucher par sa démarche et son courage.
Mais malheureusement deux/trois petites choses m'ont quelque peu gâcher ces moments magnifiques. A savoir la (non) caractérisation des japonais, les petits moments et discours patriotes clichés et les personnages secondaires assez insupportable notamment celui de Vince Vaughn ou Sam Worthmington (qui sont d'ailleurs plutôt bon dans leur role), mais ça c'était depuis le début.
Vraiment dommage que la première partie m'énerve et m'ennuie car je pense qu'on peut le dire la seconde partie est sensationnelle. Je pense que si Mel s'était d'autant plus concentré sur ce segment guerre pure, j'aurais considéré ce Tu ne tueras point à la limite du chef d'oeuvre. Mais malheureusement ce n'est qu'une heure et quelques sur 2h15.