Le professeur Marcus et ses complices louent une chambre chez une vieille dame et se font passer pour des musiciens venant répéter en vu d’une future représentation. En réalité, ils se préparent au hold-up d’un transfert de fond à la gare de King's Cross.
Alexander Mackendrick réalise ici une comédie noire où il est question d’un braquage et d’un groupe de criminels pas très malin. Tueurs de dames (1955) détonne dès son ouverture avec ces protagonistes dont on devine très rapidement qu’ils ne sont pas là pour jouer de la clarinette ou du violoncelle tant ces derniers ont « la gueule de l’emploi » (ne faisant que renforcer l’aspect comique de la situation). La confrontation entre ces criminel et cette pauvre vieille femme s’avère particulièrement croustillante. Katie Johnson y est savoureuse, face à Alec Guinness et consorts. Ajouter à cela de très beaux décors intérieurs (la maison "casse-gueule" où les murs ne sont pas droits) comme extérieurs et une mise en scène qui nous offre de très beaux moments comme la toute première apparition du professeur Marcus (cette silhouette inquiétante derrière la porte d’entrée opaque et qui vient troubler la quiétude de chez Mme Wilberforce).
Une comédie burlesque, absurde et bourrée de charme où on lui préfère (ose-t-on l’avouer) son remake : Ladykillers (2004) des frères Coen, avec l’hilarant Tom Hanks.
(critique rédigée en 2009, réactualisée en 2021)
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Braquage »