Le cinéma coréen continue à s'inviter chez nous à intervalle très régulier, pour notre plus grand plaisir : de Park Chan-Wook (Mademoiselle) à Na Hong-jin (The chaser), en passant par Bong Joon-Ho (The host) ou Kim Jee-Woon (J'ai rencontré le diable) (bon, Kim Ki-duk est plus confidentiel, certes :)
Il s'agit probablement du cinéma asiatique que je préfère, très habile dans le mélange des genres, exercice qui, quand il est réussi, est très efficace. Ici, on passe de l'effroi aux larmes, du rire à l'angoisse.
Ce film de Kim Sung-Hoon (je n'ai pas vu son Hard day, parait-il très sympa) comme tout bon film de genre coréen, est toujours une critique sociale :
ici, les sauveteurs (à une exception près) sont des incapables, avec un gros complexe d'infériorité face aux USA, les politiques sont calculateurs au possible et les journalistes prêts à vendre leur mère pour un scoop (j'espère que les coréens ne pensent pas avoir l'exclu de cela ^^).
Les acteurs sont bons (Bae Doo-Na impecc, comme d'hab) et les quelques SFX sont bien rendus.
Alors oui, les batteries coréennes ont l'air de "marcher à la wonder" (80's représentent ^^) mais ces entorses à la réalité sont peu de chose. Ce qui coûte à Tunnel son 8e point (qui le faisait entrer dans le cercle très fermé des films... à 8/10), c'est sa gestion du rythme pas toujours heureuse (le film aurait sans doute gagné à faire 1h50 max, au lieu des 2h06 affichées), alors que le film évite la discipline périlleuse de l'unité de lieu (Phone game, Buried).
Pas un grand film mais un bon film : est-ce vraiment une catastrophe ?