Matins calmes
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Le cinéma de Hong Song Soo a certainement une singularité dans la production coréenne, scrutant sans relâche, la ritournelle des sentiments complexes entre les hommes et les femmes, film après film, ce n’est certes pas inintéressant, mais le problème avec son cinéma, c’est que je l’oublie, et je peux revoir un de ses films comme si c’était la première fois… C’est le cas de "Tuning gate", vu déjà il y a quelques années… C’est terrible mais ma rétine n’imprime rien de marquant dans ce cinéma. Cette façon de filmer systématiquement des entre-deux impersonnels, des lieux quelconques, indéterminés, en ferait une cinéaste de la banalité des choses extérieures, à quoi s’opposerait une certaine beauté du désir contrarié des personnages. Je trouve les scènes d’amour les plus réussies esthétiquement. Le film est chapitré de façon que ce qui va être raconté est annoncé. Les personnages vivent des situations flottantes, mangent, parlent, font l’amour, dans une certaine indolence, se retrouvent, se séparent, croient s’aimer et le temps passe… Une musique néo-classique clôt le film. Une phrase (manifeste ?) sera répétée plusieurs fois tout au long du film : "Même si c’est difficile d’être un humain, essayons de ne pas devenir des monstres." C’est dit !
Créée
le 9 févr. 2022
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