Aprés Red State, Kevin Smith ne veut plus tourné, si ce n’est une mini-série. Mais le hasard, et le soutien de son public, faisant bien les choses, il est revenu, et compte bien nous faire encore vibrer !
Tout débute lors d’un podcast. Kevin Smith tombe sur une petite annonce sur un site immobilier. Un homme propose de louer une chambre gratuitement si le locataire de celle-ci accepte d’enfiler un costume de Morse et de jouer l’animal 2 heures chaque jours. Ceci car il avait noué une grande amitié avec un Morse alors qu’il était sur une île pendant 3 ans. Partant de là, Smith imagine, avec Scott Mosier, une histoire similaire : celle d’un podcaster parti interroger une nouvelle star de l’Internet. Malheureusement, son succés surfant sur une humiliation, il s’est suicidé quand Wallace, le podcaster, arrive sur place. Il cherche alors un autre sujet et tombe sur la dite annonce, se rend sur place, et le viel homme qui l’accueille semble légèrement dérangé…
Présenté comme un film d’horreur, Tusk est assez clairement une comédie horrifique, pas dénuée de sens. Avec sa construction non linéaire, il parvient à trouver un rythme seulement ralenti par quelques ruptures de ton pas toujours bien gérés (moins que dans Red State à mon sens). Mais autant démarre par là : Le film est une réussite. Parceque le réalisateur ne s’impose aucune limite. Il fait le film qu’il veut faire, comme il veut le faire, et n’accepte de changer des choses que sur demande de ses acteurs, des conseils d’ailleurs parfois fort judicieux. Ainsi, si Michael Parks est encore une fois incroyable (comme dans… Red State), on en dira pas moins de Justin Long, Haley Joel Osment ou Genesis Rodriguez, sans oublier Johnny Depp, inattendu, méconnaissable, affublé d’un accent québécois génial, et tout simplement inoubliable. Pour la petite infos, on notera aussi les présences de divers podcasters et youtubers peu connu chez nous dans des seconds rôles, mais aussi de Lily-Rose Depp (la fille de Johnny), et de Harley Quinn Smith (la fille de Kevin).
Du fan service, certes, mais le film ne se limite pas à ça. Il développe parfaitement ses différents personnages tout du long, délivrant de longues discussions mettant en avant le jeu des acteurs, tous à fond et heureux d’être là. De plus, les effets visuels signés Robert Kurtzman sont eux aussi impressionnants. Tusk est ainsi un joli brin de n’importe quoi horrifique qui méne à un film parfois trés maladroit, mais réalisé avec un énorme coeur et franchement jouissif. Un film que je recommande chaudement et qui vous marquera. Positivement ou négativement, mais il vous marquera !
Le Blu-Ray français déborde de contenu supplémentaire. Deux scénes coupés, dont l’une est présenté par Kevin Smith, et qui sont intéressant (c’est rare !), un retour sur la carriére de Kevin Smith via une Interview trés intéressante revenant sur ses 20 ans de carriére, un long making of présenté par Jason Mewes et plutôt pas mal, le podcast original, une version trés raccourcis et animé de celui-ci, et un commentaire audio où le trés locace Kevin Smith semble ne jamais respirer tellement il en balance dans tous les sens. Il ya donc largement de quoi faire pour comprendre d’où vient le film, retrouver la joie du réalisateur qui veut de nouveau tourner au maximum, et qui ne cesse de remercier son public et tout les gens qui travaillent avec lui, rendant le bonhomme d’autant plus sympathique !