Purée quel grand huit ce Twisters.
Au début j'ai trouvé que c'était une innommable purge remplie de clichés qui rendaient le tout encore plus crétin que Moonfall. J'ai même failli quitter la salle au bout de 30mn (quand tu as un pass illimité ça devient plus tentant de se sauver que d'avoir un subir un film mal foutu - malheureusement pour le cinéma, ça rend ton assiduité moindre et ça accentue ton consumérisme de l'expérience ciné). Parce que oui, on va pas se mentir, c'est terriblement débile et crétin à tous les niveaux. Mais comme j'ai eu un énorme coup de cœur cette année pour un autre film terriblement débile et crétin (Godzilla X Kong), j'ai laissé sa chance au produit.
L'héroïne, qu'on appellera Daisy (l'actrice c'est Daisy Edgar-Jones) est une chasseuse de tornades, qui flingue magnifiquement toute sa petite tribu d'ami en les emmenant vers la mort ... a.k.a symbolisée par une grosse tornade dévastatrice. Elle perd son petit copain dans l'incident (ah oui, je vais spoiler sans trop cacher, parce que tout le monde sait comment ce genre de narration se goupille, je cacherai juste le grand final). Ensuite, son pote qui a survécu fait du gros forcing pour qu'elle vienne retravailler avec lui au cœur des tornades. Mais ce qui m'a provoqué un AVC c'est l'amateurisme des dialoguistes. Genre le bon copain (Anthony Ramos) qui dit à Daisy "Je savais que tu reviendrais". Mais garçon, tu as fait un forcing en harcelant ta copine, tu t'attendais à quoi ?
Arrive ensuite les hippies. Ceux qui viennent monnayer les tornades pour des likes sur YouTube. Avec un sosie de Stretch Armstrong en porte-étendard de ce groupe de tarés. Sauf que Stretch, c'est un ancien météorologue, qui parle météo comme Daisy. Et du coup Daisy, elle va se rendre compte que Stretch c'est un gentil. Un gentil qui vient en aide aux pauvres victimes des tornades.
Et que son vieux pote Anthony bosse pour un gars pas sympathique qui rachète les terres dévastées par les tornades aux gens pour une bouchée de pain.
C'est terriblement triste, bête et convenu, je vous assure. En témoigne une scène où Daisy veut être la première avec sa team sur une tornade. Alors elle écourte sa conversation avec Stretch pour courir vers son pick-up. Stretch comprend la supercherie et accourt lui aussi vers son équipe. Et Daisy nous lâche un magnifique "Mais comment a-t-il compris ?". Partagé entre le spectaculaire et son histoire d'amour en mode Plus Belle la Vie, le film en devient presque nul. Jusqu'à un virage à 180° en milieu de film (la scène de nuit où le duo survit à une tornade dans une piscine). Daisy apparaît moins bête dans ses choix, Stretch se montre lui plutôt attachant, les dialogues s'évaporent pour laisser place à l'action et le final est assez efficace d'un point de vue technique. On se laisse prendre dans le suspense, alors que c'était long et douloureux pour démarrer le tout. Au final un divertissement décérébré plutôt plaisant, et très enfantin.
Sinon quelqu'un sait pourquoi la mère de l'héroïne invite Stretch à pioncer chez elle alors qu'elle ne sait même pas qui c'est ? Et pour le final pas de surprises, Stretch et Daisy survivent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants : Louis Bodin, Catherine Laborde et Tatiana Silva.