les aiguilles et les guenilles
Alors c'est l'histoire de Val Kilmer qui incarne un "Stephen King au rabais" d'ailleurs dans sa tournée il part signer dans des lieux tellement paumés que même le système postal pourrait ignorer.
Le problème de Val Kilmer, c'est qu'il a plus la pêche. Jeune, il pilotait des avions ou tailladait des créatures bicéphales ; aujourd'hui il galère à trouver des idées pour son prochain bouquin. Il pourra néanmoins compter sur ses délires psychotiques, sur un vieux flic cinglé et Edgar Allan Poe pour lui fournir l'inspiration.
En plein centre d'un romantisme morbide, Coppola s'aventure à mêler littérature et cinéma de manière sincère et originale. Si les grandes lignes du reste peuvent sembler envoyer le film sur la piste des jeunes ados marginaux déphasés, on se rend vite compte que l'intérêt principal de notre ami est l'esthétique. Les titres du romantisme et de l'esthétique étant mis en place, l'aspect du film et ses thèmes deviennent évidents.
On peut en vouloir à Coppola de nous bombarder d'effets dégueulasses. Là, je ne peux que penser que si Coppola avait voulu rendre son clocher, ses flammes, son motard plus vrais, ils n'auraient été que plus moches.
On peut aussi reprocher le Val Kilmer empâté dont la carrière nous paraît maintenant très loin derrière ; mais pour un film d'un autre siècle, il faut bien nous sortir un acteur d'une autre décennie.
Finalement, Twixt c'est bourré de trucs un peu kitsch et on navigue toujours entre le doute du voulu ou de l'involontaire. Mais paradoxalement, pour un film plutôt bancal, il m'a sincèrement fait tenir en place.