Two Lovers par Kroakkroqgar
Le scenario de ‘Two Lovers’ est d’une simplicité enfantine, mais le réalisateur James Gray parvient à en faire un film immense.
Porté par un Joachin Phoenix au sommet de son art, l’œuvre explore le thème de l’amour de manière à la fois très formelle et très éthérée. En effet, les techniques de drague de Leonard adressées à Michelle, la relation de convenance qu’il entretient avec Sandra, mais également sa manière de profiter de cette dernière lorsqu’il essuie les refus de Michelle placent l’œuvre dans un cadre de réalisme et de cynisme social.
En contraste, ‘Two Lovers’ livre également le portrait enflammé de l’amour romanesque. A travers des passages clés savamment calculés, James Gray fait de la relation entre Leonard et Micehelle le récit d’une passion brûlante et fantasmée. Du coup de foudre sans artifices jusqu’à la déchirure dévastatrice, l’histoire du couple est palpitante, émouvante et marquante. Que ce soit la séquence en boîte de nuit, l’aveu sur le toit ou la dernière conversation téléphonique, chaque confrontation des deux personnages est criante de justesse et d’intelligence.
Si les performances de Joachin Phoenix, Gwyneth Paltrow et Vinessa Shaw jouent un grand rôle dans la réussite du film, la réalisation de James Gray est également remarquable, avec une mise en scène épurée adéquate, une direction d’acteurs exemplaire, une bande-originale discrète mais parfaite et une narration sans faux-pas jusqu’au final exceptionnel.
Incontestablement, le chef d’œuvre du réalisateur James Gray.