Film d'action correct, le premier "Extraction" avait fait parler de lui en 2020. Probablement en bonne partie parce qu'il sortait en streaming en pleine période de confinement, à l'heure où venait de débuter une disette de sorties en salles.
Je dois avouer que je n'avais pas grand souvenir du premier volet. Mais heureusement, quand je regarde un film, j'écris une critique dessus, ce qui me permet de garder une trace de mon avis de l'époque... et d'y comparer le ressenti vis-à-vis de cette suite.
Accrochez-vous, "Extraction 2", démarre de manière rocambolesque. Tyler Rake a miraculeusement survécu à la fin du premier film. Il sort tout aussi miraculeusement d'un coma. Et il ne lui faut que quelques semaines pour passer du gringalet boiteux avec une attelle, au guerrier d'élite. Un montage d'entraînement montagnard, façon "Rocky IV", tente de nous faire avaler cette pilule peu plausible !
Ensuite, c'est un déferlement de fusillades. Ca flingue, ça explose, ça dessoude du figurant par paquet de douze. Sauf que les enjeux sont tirés par les cheveux par rapport au film précédent. Ici, on apprend que l'ex-belle-famille de notre héros australien est intimement liée à la mafia géorgienne (!). S'en suit une histoire de protection de famille et de vengeance, pas très palpitante.
Si bien que certaines fusillades sont un brin longuettes. Néanmoins, ça reste efficace à l'écran. Les chorégraphies sont plutôt bien ficelées, et les acteurs impliqués. Dont évidemment Chris Hemsworth, et Golshifteh Farahani qui mouille davantage le maillot. Pour ceux qui espéraient voire Olga Kurylenko, désolé elle se contentera de quelques minutes à l'écran.
Et comme dans le premier volet, ainsi que la plupart des films d'action du moment, on a le droit à un énorme (faux) plan-séquence d'une vingtaine de minutes, qui constitue clairement le clou du film, dont je ne peux pas ne pas parler.
La séquence en question est tonitruante à souhait, avec de bonnes idées (navigation dans une prison en émeute, un train...), et une caméra qui bouge dans tous les sens... peut-être même un peu trop, certains mouvement semblant à la limite du gratuit. Les raccords sont visibles, les fonds verts et incrustations numériques aussi, ce qui est assez dommage. D'autant plus que la photographie apparait relativement générique, là où le premier "Extraction" avait une teinte orangée qui lui donnait une petite identité.
A l'arrivée, "Extraction 2" n'est pas déplaisant, mais demeure sans grand intérêt et inférieur à son prédécesseur.
Détail amusant tout de même, ces films sont sortis dans quelques pays (dont la France) sous le titre "Tyler Rake". Chose très ironique d'avoir insisté sur le patronyme un peu poussif de ce récupérateur, rake signifiant râteau en anglais...