Voir ce film de 1996, c'est une certaine nostalgie pour un cinéma d'action qui ne se prenait pas au sérieux, qui ne faisait pas de leçons géopolitiques, sans abuser de CGI de partout, mais juste s'asseoir deux heures et voir du film pétaradant.
A l'époque, le film était vendu sur la présence de Kurt Russell et Steven Segal, mais personnellement, je l'ai vu pour la présence du producteur Joel Silver, des scénaristes les frères Thomas, et le réalisateur Stuard Baird, alors ancien monteur, et notamment de Predator, tout comme cette charmante équipe.
Ce sont des gens taillés pour en faire des caisses, et là, ils veulent mettre le paquet dans le ciel. Des terroristes (arabes) prennent en otage un avion avec 400 passagers à bord, et menaçant de balancer un gaz toxique sur Washington si leur chef n'est pas libéré illico presto. Alors, le gouvernement va faire appel à des militaires qui vont devoir passer d'un avion à un autre avec un système de tunnel aérien.
Mine de rien, le casting a de la gueule, avec Kurt Russell, qui est plus ici un scientifique qu'un combattant, Halle Berry, John Leguizamo, Joe Morton, Oliver Platt, David Suchet, et un fantastique Steven Seagal, dont c'est le meilleur rôle, ce que les spectateurs comprendront quand il verront l'importance de son personnage.
Après, je délire sans doute, compte tenu du niveau du cinéma d'action actuel, mais j'aime bien le fait que tout le monde ne soit pas présenté, y compris le méchant, comme des gravures de mode, que ce dernier soit un vrai salopard n'hésitant pas à buter des otages qui ne lui plaisent pas. Mais ce qui m'a vraiment déçu, c'est qu'en fait, l'action proprement dite n'intervient que dans les 25 dernières minutes, tout le reste étant le préparatif des militaires pour infiltrer l'avion, sous les ordres de Joe Morton, blessé et incapable de bouger.
Avec en plus une musique énervée de Jerry Goldsmith, Ultime décision se voit sans soucis, même si j'aurais quand même aimé que ça pète un peu plus.