Umrika est de ces films qu'on regarde en espérant y trouver un peu de nouveauté. De la nouveauté dans l'histoire, dans la mise en scène, dans les paysages. Le quotidien d'un petit village indien à travers les yeux d'une famille tournée vers l'absence du frère aîné, parti tenter sa chance aux Etats-Unis. On suit donc cela à travers les yeux de son petit frère au sein d'une communauté qui vit un rêve par procuration aux travers des lettres du fils aventureux au pays de l'oncle Sam. Un début convainquant avec ses personnages attachants et véritablement incarnés par les acteurs. Malheureusement, cette nouveauté s'effrite à cause d'une certaine platitude dans le récit qui pourtant ne manque pas de mordant et de révélation. Umrika dit plein de choses mais il ne les dit pas avec assez de ferveur pour véritablement conquérir pleinement le spectateur. Des propos et des vérités qui suscite l'intérêt mais une somnolence dans le récit qui tant à l'amoindrir. Dommage car malgré tout, si on passe un moment mitigé devant un film un peu fade, les impacts qu'on les actions et les rêves des personnages les uns sur les autres sont réellement intéressants à analyser. Un film en demi-teinte donc, qui exprime beaucoup de choses avec subtilité mais peut être avec aussi un sentiment de dispersion qui empêche de véritablement s'émouvoir de l'important malgré tous les efforts du réalisateur et des acteurs. Moyen pour le ressenti, pas mal pour l'effort.