Saïgon, 1952 : la guerre d'Indochine bat son plein un peu plus au nord.
Un journaliste londonien d'âge mûr vit une romance avec une jeune autochtone depuis deux ans, lorsqu'apparaît dans le paysage un très jeune américain idéaliste, affilié à une association caritative. Rapidement, une rivalité s'installe entre les deux hommes pour obtenir les faveurs de la belle...
Dans ce drame signé Joseph Mankiewicz, adapté du roman éponyme du britannique Graham Greene, on retrouve la dimension bavarde qu'affectionne le réalisateur américain, par le biais des dialogues argumentés qu'échangent les deux protagonistes à propos de la guerre, la politique, l'avenir du tiers-monde, mais aussi de leur conception de la vie et de l'amour.
Un film riche en réflexions métaphysiques diverses, donc.
En revanche, "A quiet american" a quelque peu vieilli au niveau de l'intrigue policière et géopolitique, qui apparaît trop mince et trop linéaire pour passionner vraiment.
Le film souffre aussi de l'absence de véritable star au générique - même si la distribution comprend quelques bons comédiens de l'époque tels que Michael Redgrave, Audie Murphy ou le français Claude Dauphin - et reste une œuvre assez mineure dans la riche filmographie du grand Mankiewicz.
A noter qu'il existe un remake sorti en 2002, réalisé par Philip Noyce, avec Michael Caine et Brendan Fraser dans les rôles principaux.